Un exemple d’hybridation de séances en SVT
Un exemple d’hybridation de ses séances en SVT, en utilisant des capsules vidéo publiées au sein de l’ENT de l’établissement, via Peertube.
Auteur : Cédric RAGOT, Interlocuteur Académique au Numérique, Lyon
Suite à la pandémie de Covid-19 et à la 2ème vague, JM Blanquer a annoncé jeudi 5 Novembre la possibilité laissée aux établissements scolaires de recourir à du distanciel, tout en maintenant 50 % de présentiel minimum au sein de l’établissement.
Un certain nombre de lycées (et c’est le cas au sein du Lycée Lalande de Bourg en Bresse, 01) a mis en place un système d’alternance de semaines de cours en présentiel, couplée à une seconde semaine de cours asynchrones à la maison pour les élèves. Pour répondre à cette problématique, je suis donc parti de l’idée suivante, pour le niveau 1ère Spécialité de SVT :
- Durant la semaine en présentiel : les élèves réalisent les TP (tout en assurant le respect du protocole sanitaire mis en place), réalisent leurs devoirs surveillés, me posent leurs questions sur le cours préalablement travaillé à la maison, réalise des exercices de méthodologies…
- Durant la semaine à la maison en cours asynchrone : les élèves peuvent terminer leurs comptes-rendus de TP, travailler le cours à distance et par eux-mêmes, réviser les notions en vu d’une évaluation au retour en classe, réaliser des exercices…
C’est sur le 2ème point sur lequel je me suis surtout penché sérieusement afin d’assurer l’hybridation de leur formation.Pour cela j’ai donc pris le parti de leur proposer, durant la semaine où ils sont chez eux, des capsules vidéo de cours, incluant la correction des TP réalisés en classe.
Pour réaliser les capsules vidéo, l’utilisation de Screencast O matic permet de le faire sans grande difficulté. Il faut pour cela d’abord se former à l’outil. Plusieurs tutoriels sont disponibles sur le net et notamment
celui édité par la DANE de Lyon.
Pour ma part j’ai donc réalisé des capsules vidéo incluant du cours et la correction de TP. Je déroule ainsi mon diaporama de cours (comme je le ferai en classe et comme les élèves sont habitués) que je commente. J’affiche également ma webcam que je positionne sur le bas de page, de façon à ce que les élèves me voient. L’ensemble est enregistré grâce au logiciel dédié.
Une fois la capsule réalisée, il faut héberger sa vidéo sur un serveur dédié à cela. Les académies proposent depuis un certain l’utilisation de
Peertube (sorte de YouTube de l’Éducation Nationale) sur lequel il est possible de poster des vidéos. Pour cela il faut que le référent numérique de votre établissement ait fait la demande auprès de la DANE, qui fournit alors un Peertube pour l’ensemble de l’établissement. Il suffit alors de se créer une chaine au sein de l’espace établissement. La DANE de Lyon propose une
page dédiée à Peertube et recense l’ensemble des éléments pour comprendre comment utiliser ce système.
Enfin comment mettre à disposition « facilement » ces capsules vidéo, dans un outil institutionnel et facile d’accès aux élèves. Je propose pour cela d’intégrer la vidéo sous forme de code au sein de l’ENT établissement, distribué par la société Kosmos.
Enfin comment mettre à disposition « facilement » ces capsules vidéo, dans un outil institutionnel et facile d’accès aux élèves. Je propose pour cela d’intégrer la vidéo sous forme de code au sein de l’ENT établissement, distribué par la société Kosmos.
1ère étape : dans Peertube
2ème étape : dans l’ENT
On obtient ensuite l’écran suivant :
La vidéo se retrouve donc intégrée à l’article publié, au sein de l’ENT et devient lisible pour les élèves, à partir de leur espace de classe.
Avantages de pratiquer de cette façon
- Les élèves travaillent en autonomie chez eux, en leur demandant de se rendre dans leur espace de classe. Ils peuvent ainsi visualiser la vidéo en question. On peut aussi leur fournir un support de cours (type document odt ou word ou pdf à imprimer), afin que les élèves puissent prendre des notes complémentaires.
- Au retour en classe, le professeur peut reprendre son diaporama de cours et répondre aux questions que peuvent se poser les élèves. Une évaluation diagnostique peut être envisager de façon à contrôler que le travail a bien été réalisé par les élèves (type QCM par exemple).
- Le fait de réaliser des capsules vidéo avec ces propres supports auxquels les élèves sont familiarisés, ainsi que de se filmer avec sa webcam, sont de nature à « rassurer » les élèves et avoir une continuité complète de ce qui peut être fait en cours
- D’un point de vue technique :
- Le fait d’héberger les vidéos sur « Peertube » permet d’avoir un espace de stockage assez conséquent et permet la réalisation de séquences vidéo assez longues (15 minutes) ; le stockage de vidéos lourdes directement sur l’ENT peut s’avérer difficile.
- Les élèves visualisent directement les vidéos dans l’ENT, une interface qu’ils connaissent et sans avoir besoin de télécharger les vidéos sur leurs supports (ce qui peut être long et/ou présenter des problèmes techniques).
- Peertube et l’ENT sont des outils institutionnels validés par l’Éducation Nationale, on travaille ainsi dans des conditions sécurisées.
Pour finir, cette mise en place hybride est aussi le fruit de nombreux échanges avec les collègues de SVT du Lycée Lalande.
